Esther Ara

Carl Rogers est un des plus grands psychologues et psychothérapeutes de ce siècle. Son œuvre a touché vingt-cinq pays, ses écrits ont été traduits en douze langues, elle recouvre non seulement un vaste territoire géographique mais une grande variété de cultures et de systèmes politiques.

Très tôt dans son travail clinique, Rogers avait découvert que le thérapeute, en se remettant à une théorie, risque de vouloir faire entrer son client dans le moule d’une structure intellectuelle préconçue au lieu de s’engager lui-même dans le monde vécu du client.

Il préféra consacrer son énergie à faire confiance à ses clients et à découvrir avec eux ce qui était bon pour eux. Essentiellement, il avait fini par considérer que ce qui compte, ce n’était en aucun cas une conception théorique de la réalité mais bien la façon dont un individu donné percevait la réalité.

Le client doit faire confiance à son vécu personnel et à la valeur de sa pensée, en vue que son monde intérieur parvienne à occuper la place centrale du travail thérapeutique.

Rogers est arrivé à considérer que dans l’être humain il y avait une tendance innée à se protéger et à actualiser de manière constructive le potentiel en lui. La croissance de l’être humain s’arrête si ne sont pas réunies les conditions favorables à « la tendance à l’actualisation ».